Une chose à laquelle nous n’avions pas pensé, c’est que le dimanche il n’y a pas d’autobus pour nous rendre à Calzada de Calatrava à une quarantaine de Km de Cuidad Real. C’est donc en taxi que nous nous y rendrons. Nous déposons nos sacs à l’hôtel Las Palomas où nous avons réservé. Notre intention est d’aller visiter le Sacro Couvento de Calatrava La Nueva .
A la sortie du village, la forteresse se profile à l’horizon sur son piton rocheux, elle fait face à un autre château fort en ruine de l’autre côté de la vallée : le château de Salvatierra
Notre chemin suit la route de Don Quichotte à travers une campagne verdoyante égayée par une multitude d’oiseaux qui nous accompagnent. La fin du trajet est moins agréable : le chemin se termine par deux Km de route car la montagne est complètement ceinturée de clôtures infranchissables de part et d’autre nous empêchant d’atteindre la forteresse par un raccourci. Nous devons suivre la voie des chevaliers qui monte en colimaçon autour de la forteresse, cela nous prend du temps et nous atteignons la porte à 2 heures 10,trop tard… elle vient de fermer et ne rouvrira sa porte qu’à 4 heures.
Cette forteresse fut construite entre 1213 et 1220 par l’ordre de Calatrava comme reflet de leur puissance suite à la donation royale de l’exploitation des mines de mercure de Almaden, après leur victoire à la bataille de Las Navas de Tolosa. L’endroit occupait un endroit stratégique à la frontière de l’Andalousie. On peut admirer à l’intérieur de l’enceinte son église romane-gothique avec en façade une rosace du XVème siècle et son cloître.
De là haut la vue est superbe et nous aurions bien attendu si le temps comme par enchantement n’était pas devenu menaçant. Avec ce qui s’est passé hier, nous préferons reprendre le chemin du retour qui sera le même puisque toute la montagne est clôturée.
Le village est caractéristique de tous les villages que nous traverserons dans la Mancha : ses rues rectilignes se croisant à angle droit, bordées de maisons basses et blanches aux petites fenêtres grillagées, les toits couverts de tuiles romaines. Les jardins sont cachés derrière de hauts murs faisant penser de loin à des villes fortifiées.A l’entrée du village une petite noria a été restaurée, celle-ci servait à irriguer les cultures en période de sécheresse. On en voit encore partout dans les campagnes Carte : 811 III