La p
remière navette pour Santander ne part qu’à 9 H 55. Nous en profitons pour faire la grasse matinée.Nous commençons bien la journée avec un bon petit déjeuner avec des toast à la tomate et huile d’olive.
Nous nous dirigeons vers la cathédrale qui faisait partie d’une abbaye incendiée en 1941. En outre ce désastre détruisit 1783 logements et 37 rues.
Nous contemplons le cloître et le retable de la cathédrale. Nous jetons un coup d’œil discret sur la crypte du christ où a lieu un office.
C’est ensuite une longue montée tout droit pour sortir de la ville. Juste avant Penacastillo nous trouvons un très bon restaurant dans le zoning à droite.
Nous suivons ensuite une alternance de faubourgs et de campagnes sans intérêt. Les murs sont le plus souvent tagués exprimant le malaise de notre époque.
Nous prenons le train à la station de Hampia pour descendre à Mogro: cela nous permet d’éviter de faire un gros détour.
Nous remontons par la route: derrière le rail, il y a un trottoirs pour piétons. Nous arrivons facilement à la chambre d’hôte Condado la Mota très calme en pleine campagne. Malheureusement, il flotte une odeur d’usine.
Après un copieux déjeuner au buffet de l’hôtel, nous retrouvons directement le chemin fléché; il monte, monte… cela nous donne l(occasion au sommet de contempler la vue sue les monts Cantabriques.
N ous quittons le chemin pour descendre directement sur Mar où nous prenons le train sur 2 arrêts: cela nous permet d’éviter de longer les usines Solvay.
Nous descendons à Barreda pour passer le pont sur le Ria. Puis route pour route, nous choisissons de prendre le chemin le plus court qui va de Viveda à Santillana del Mar.
Là, c’ est la foule. Nous retrouvons deux pèlerins de Vancouver qui nous conseillent d’aller loger à la casa del Organista vieille maison très bien arrangée un peu en dehors de la cohue: nous profiterons du village ce soir quand toute cette populace sera partie: les musées sont de toute façon fermés ce lundi dont le cloître roman.
Santillana est née au viie siècle autour de l’église collégiale de Santa Juliana construite au XIIe siècle.
Le portail est orné d’un Christ Pancreator entouré de sa mandorle et des 4 évangélistes, au dessus Sainte Julienne lutte contre le dragon
Le chevet est de style roman très orné
La vielle ville avec ses vielles demeures est d’un aspect très pittoresque.
Cas de los Cassio
Le lendemain, nous passons une très belle journée sous le soleil entre montagne et mer.
D’un coté les pics enneigés des Picos de Europa et de l’autre, la mer venteuse et houleuse.
Notre chemin monte et descend par de petits détours. L’ermita de San Pedro au sommet de la colline Ciguena a été construite par un indiano qui a fait fortune à Cuba.
Nous passons par San Martin de Ciguenza, village fantôme, où subsistent des palais à moitié en ruine d’indianos ayant fait fortune en Amérique
Eglise baroque coloniale,D Juan Antonio qui a fait fortune à Cuba, l’a fait construire.
Casa de Allende du XVII ème siècle
A Cobreces, plusieurs possibilités de chemin s’offrent à nous.
Nous décidons de descendre vers la plage de Luana, puis remonter par le chemin qui suit les falaises.
Au niveau de l’ermitage del Secoro, nous redescendons vers la nationale que nous prenons sur environ 500 m pour obliquer vers La Concha où nous sommes à nouveau sur une piste tranquille dans les bois.
Nous arrivons ainsi à Comillas, nous choisissons de continuer le long de la plage que nous quittons à notre gout car il y fait trop calme: pas d’hôtels ni de restaurants
Comillas, sur la hauteur, est une coquette petite ville. Comme nous avons le temps, nous allons visiter la villa Capricio de Gaudi.
Nous logeons à l’hostal Esmeralda, vielle maison au décor 1900, très tranquille.
Nous prenons un petit déjeuner très sommaire qu’ils nous ont préparé la veille.
La sortie de la ville se fait par la piste cyclable qui passe en dessous de la spectaculaire université pontificale..
Université et séminaire pontifical
Après avoir passé le ria, nous obliquons vers la gauche et traversons une campagne tranquille et le golf de Santa Maria.
Pour arriver à San Vicente de la Barquera, les vue sont superbes sur le ria , la plage et le port.
Nous rejoignons la route pour traverser le pont de la Maza du XV ème siècle avec ses 32 arches de pierre.
Après un repas pour « touristes », nus montons vers l’ancienne ville mais à notre grande déception, tout est fermé.
N’ayant plus rien à faire à San Vicente de la Barquera, nous décidons de continuer.
Les vues sur la montagne et la mer sont superbes.
Nous devons beaucoup monter mais les possibilités de logement sont rares jusqu’à Serdio: la pension El Corraluccu à l’entrée du village mais personne ne répond ni à la porte ni au téléphone. La Possada de la Torre en face de l’église: nous ne l’avions pas vue. Le restaurant La Gracia possède des habitationes. Heureusement, le souper nous console du logement très sommaire: nous avons droit à des côtes de bœuf organics avec des piments: un délice. Dans notre solitude, nous sommes heureux de partager le repas avec un pèlerin hollandais qui malheureusement doit rentrer chez lui à cause d’un décès dans sa famille.
Après un petit déjeuner sommaire, nous reprenons la route qui descend progressivement jusqu’à Pesues puis Unquera dernière ville de Cantabrie avant de passer dans les Asturies en traversant le fleuve Deva.
Le chemin monte jusqu’à Colombres entre des murets de pierre.
ille très élégante grâce à l’apport des Indianos.
Nous y dînons très sommairement puis redescendons sur El Peal où l’itinéraire a été modifié: traverser la RN et l’autoroute que l’on suit sur un piste bien large: »autoroute pour pèlerins ».
A La Franca, nous quittons la RN que nous avions rejoint pour descendre à travers bois pour passer un pont de pierre sur le rio Cabra sous le viaduc du nouvel autoroute.
Nous finissons par rejoindre la RN que nous traversons pour rejoindre le très spectaculaire Camino de la Costa, Ouf!!!.
La côte calcaire toute déchiquetée tombe à pic sur la mer. On en entend le grondement sous nos pas car elle passe dans des grottes souterraines. On assiste à d’autres phénomènes calcaires typiques: des dolines d’effondrement laissant des trous assez vastes et les bufones: la mer passant sous le sol, la vague pousse l’air à l’extérieur par des cheminées naturelles formant une sorte de geyser.
La flore à cette saison est très belle: pâquerettes, ancolies, lotiers corniculés, trèfles rouges, scilles maritimes.
Nous retournons sur la route pour rentrer à Bucina puis reprenons le chemin de la côte jusqu’à Pendueles où nous nous arrêtons à l’hôtel bar refuge Castelin en face d’un château en ruine vestige probablement de la guerre civile. On y parle français, halte agréable loin du bruit de l’autoroute et de la RN et « des urbanisation ». Nous passons une agréable soirée avec d’anciens pèlerins allemands qui refont le trajet avec leur voiture.
Le lendemain, nous passons la journée sous la brume dont il faut se méfier pour les coups de soleil.
Nous passons le long des bufones de Arenillas par où passe le souffle de l’océan comme expiration. Dans les prés tintent les cloches des vaches.
Nous nous restaurons à Andrin avant de commencer la grande montée de la Sierra Plana de Cue. Nous longeons le golf par le dessous sur une piste qui monte et descend et semble interminable vers la chapelle San Christo dans un charment bosquet.
Nous arrivons rapidement à Llanes où nous logeons à la hacienda de San Juan, superbe hôtel à l’entrée de la ville.
llanes est une ville élégante avec ses palais baroques et les villas des indianos.
Lhôtel Don Paco’ancien couvent des Agustinas Recoletas du XVIIème siècle:
Le quartier médiéval:
Son porche roman finement sculpté:
Le palais du Duque de Estrada du XViième siècle, incendié à l’époque napoléonienne, dit-on, par les locaux car le prince collaborait avec les français.
La place Santa Ana
La playa del Toro avec son rouleau de vagues:
Nous suivons le chemin du littoral jusqu’à Celorio.
Ensuite, les plages sont cachées derrière une succession de camping jusqu’à Barro où nous
devons passer le ria.
Très belles vues sur Senora de Dolores et Niembro:
Nous continuons sous bois jusqu’à la plage de San Antolin de Bedon, la petite abbaye est en ruine:
Nous passons sous l’autoroute et nous dînons à Naves San Antonio: très bon.
A Nueva, nous nous arrêtons pour loger à la casa Principado près de la place: chambres double à 25 Euros avec draps et très propre 672394427
Le lendemain, nous suivons des chemins tranquilles à travers la campagne où les vergers sont en fleur. L’habitat est éparpillé.
Nous montons à travers la prairie vers l’église San Pedro.
Nous arrivons tôt à Ribadesella. Les autochtones, tout endimanchés prennent l’apéro sur les terrasses.
Nous avons trouvé à loger à l’hôtel Brisas, nous y sommes seuls. La vue sur la rivière est superbe.
Nous nous promenons jusqu’au promontoire où l’on trouve la chapelle de Nostra Senora de Guia, la patronne des pécheurs.
Les canons ,pointés vers le large ont servi à défendre la ville lors de la guère d’indépendance
Nous terminons notre tour le long des quais
Après avoir traversé la Sella, nous suivons la plage bordée de belles demeures.
On quitte la plage par les lotissements, puis on monte à travers bois jusqu’à Albea ( refuge pèlerins)
Ensuite nous redescendons jusqu’à La Vega ( refuge pèlerin et restaurant).
Les plages sont très attirantes.
Le chemin remonte ensuite pour passer le cap après Berbes. Nous devons longer une route avec beaucoup de virages et quelques camions puis enfin nous pouvons reprendre un sentier qui nous mène à la mer. en suivant le chemin de la côte
A La Isla, Nous logeons à l’hôtel Bahia face à la plage.
Le village est très pittoresque avec ses horreos.
On nous avait conseillé de suivre la route vers Colunga mais nous préférons suivre les petits chemin bordés de cornouillers. Celui-ci part de la nouvelle auberge.
A Colunga faites vos réserves d’eau et de nourriture car on ne trouve plus rien ensuite. Ce que nous n’avons pas fait.
Nous devons monter deux cols par une superbe campagne montagnarde clairsemée de petits hameaux.
San Salvador de Priesca, notre première église préromane avec ses fresques. Malheureusement, elle est fermée.
Puis , nous passons à Sebrayo où nous devons trouver un refuge: fermé à cette heure.
Il n’y a pas moyen de trouver de l’eau. Nous nous arrêtons sous les pylônes de l’autoroute, sur des troncs d’arbres pour boire et manger ce que nous avons, deux pèlerins tchèques ont bien voulu nous donner un peu d’eau.
Il faut ensuite encore remonter toute la côte. Tout en haut, en face de l’autoroute, hélas, nous avons une agréable surprise: la Casa Rurale La Casina del Fresno chez el Pelegrim Cousan: ils ont aménagé un petit coin à l’ombre avec un banc, une table et un frigo distributeur de boissons fraîches, un pur bonheur.
La suite du chemin est tout aussi pénible: il monte et descend, suit l’autoroute que l’on doit traverser deux fois sur un pont, nous fait remonter à une petite église en pleine campagne. Ici les pieds des pommiers sont traité aux herbicides. Villaviciosa est entourée de cidreries, le cidre étant la boisson nationale des Asturies.
Le centre de la ville présente un beau complexe d’anciennes demeures du XV ème siècle.
Charles Quint( premier pour les espagnol) mis les pieds pour la première fois en Espagne le 19/09/1517. Nous logeons d’ailleurs à l’hôtel Carlos I qui a gardé son cachet d’antan. L’accueil y est des plus chaleureux.
Nous rencontrons un groupe de pèlerins français. Ils ont la chance d’avoir un chauffeur qui s’occupe de l’intendance: trouver à loger le soir, leur apporter le pique-nique à midi et porter leurs bagages.
Nous découvrons l »église gothico-romane de Santa Maria de l’Anunciacion( dite la Oliva)
Aujourd’hui, nous allons effectuer 400 m de dénivelé positif car nous quittons définitivement la côte.
Nous suivons la rivière Valledios sur la droite. Nous ne passons pas par l’église de San Juan de Amandi dont nous contemplons l’arrière roman au loin.
Notre tronçon est commun avec le camino del Norte qui lui continue de longer la côte jusqu’à la chapelle St Blas.
C’est bien indiqué. En chemin, nous rencontrons des pèlerins qui marchent dan l’autre sens: ils se rendent à Cavadonga haut lieu spirituel des Asturies. Il faut d’ailleurs faire attention car il y a des flèches jaunes dans les deux sens. Notre chemin monte progressivement tantôt par une belle campagne, tantôt à travers bois. A San Pedro de Ambas, deux possibilités s’offrent à nous: continuer sur le chemin royal qui monte progressivement vers l’Alto del Campo: option que nous choisissons car moins fatigante- soit redescendre vers le monastère de Valledios sur 1.5 km: il possède un ensemble architectural roman et pré-roman remarquable, il y a possibilité de loger au refuge et il y a un restaurant dans les environs mais l’ascension par la suite est très raide.
Nous espérions trouver à l’Alto del Campo un restaurant mais les lieux sont abandonnés et nous resterons sur notre faim encore un bon moment. Par contre la vue sur la côte et les montagnes est grandiose.
Nous redescendons par de petits villages dans une vallée qui va en s’élargissant. Nous trouvons enfin un restaurant à 1 km de Vega de Sariego.
A Vega de Sarriego, à part le refuge pour pèlerins, 2 boutiques et 2 bars, il n’y a rien à voir.
Nous choisissons de continuer vers la hôtel rurale la Casa de Narzana à 2.5 km de Vega de Sariego: il faut passer sous l’autoroute puis prendre à droite. Habituellement, ils viennent chercher les pèlerins. L’endroit est calme et cela vaut la peine de payer 50 Euros avec le petit déjeuner.( tel:625024811/985748289).
Notre dernière étape démarre sous un mauvais jour: il tombe un petit grésil qui ne présage rien de bon. Notre première surprise du jour est l’église romane de Narzana au portail tout sculpté de 3 archivoltes semi-circulaire décorés de zigzags, quatre-feuilles et autres motifs . Malheureusement, elle est fermée et nous ne pourrons pas la visiter. Elle a été restaurée en1960.
Nous arrivons à la route où nous pourrions prendre un bus mais il y a une heure d’attente. Nous continuons cette fois sous une pluie battante.
C’est trop, arrivés à Pola de Siero, ville très populeuse, manquant de charme, nous décidons de prendre le bus pour Oviedo, cela nous épargnera les traversées d’autoroute, les zoning industriels et commerciaux: c’est le prix de notre société de consommation.
Oviedo devint la capitale des Asturies sous Alphonse II « Le Chaste » et transforma Oviedo en siège épiscopal. Il dota la ville de fortifications, d’églises, et de palais dont il subsiste le vieux quartier qui transporte le pèlerin en plein moyen-âge.
La cathédrale San Salvador, construite de la fin du XIIème siècle jusqu’au milieu du XVIème siècle sur un temple du VIIIème siècle, abrite la chambre sainte qui par ses trésors attirait une foule de pèlerins.
Alphonse II fit construire au dessus de la crypte de Sainte Léocadie la chapelle San Miguel adossée à la tour du même nom,vestige du palais des rois des Asturies, pour abriter les précieuses reliques arrivées de Tolède afin qu’elles ne tombent pas entre les mains des Arabes. Il y a entre autre l’arche Sainte: coffre en cèdre provenant de Jérusalem ayant renfermé des reliques de Jésus et de la vierge Marie. La plus vénérée d’entre elles est le Saint Suaire. La vue de cette simple toile rappelait au pèlerin que par son sang ; le Christ, nous avait donné la rédemption et le pardon des péchés. Il y a aussi: La croix de la Victoire qui apparaît sur le blason des Asturies: le roi Pelage premier roi des Asturies obtint une première victoire sur les musulmans à Cavadonga grâce à cette croix et la croix des Anges, donnée par le roi Alphonse II à la cathédrale lors de sa consécration.
Détruite à la dynamite en 1934 lors de la révolte des mineurs des Asturies, elle a été reconstruite à l’identique.
Six groupes d’apôtres, statues colonnes stylisées rappellent au pèlerins qu’ils sont les piliers de l’église. L’artiste a été influencé par le portique de la gloire de la cathédrale de Saint Jacques de Compostelle.
Saint Jaques le mineur Saint Pierre et Paul
et Philippe
Saint Thomas et Bartolomé Saint Jacques
Saint Simon et Judas
Les colonnes sont elles même surmontées de chapiteaux historiés.
En 1075 le roi Alphonse VI de Castille fit un pèlerinage à Oviedo et ouvrit solennellement l’arche Sainte. Depuis les pèlerins de Saint Jacques déviaient leur route pour vénérer les reliques d’où le dicton: « celui qui va à Saint Jacques et pas à San Salvador visite le serviteur et laisse le seigneur ».
Le cloître gothique flamboyant, mémoire du paradis tente de faire référence au premier paradis où au centre duquel se trouve un jardin et une fontaine qui l’égaye.
De retour à la cathédrale, nous avons admiré sa voûte
et le retable majeur, travail d’artistes flamands, il raconte la vie du Christ. Au centre : la crucifixion, l’assomption de la vierge Marie et le Christ en majesté notre sauveur.
Après avoir déposé nos affaires à l’hôtel Ovetense, de position centrale mais bruyant le soir, nous partons à la découverte de la ville.
Nous en profitons pour faire une petite leçon d’espagnol
Pour le soir ne manquez pas la rue des cidreries.
Le lendemain, nous consacrons la journée à visiter les vestiges de l’art préroman asturien.
San Julian de los Prados connu pour ses fresques d’inspiration romaine que nous n’avons pas pu photographier.
Puis mous prenons le bus pour alller à San Maria de Naranco à l’extérieur de la ville.
Ce lieu de villégiature du roi Ramiro 1er fut ensuite transformé en église.
Puis San Miguel de Lillo
Pour retourner à Irun, il nous faudra une journée de bus où nous verrons défiler le film à l’envers.