Pour la première année, je choisis de partir de Cuenca, suivre la GR 66 jusqu’à Paralejos de la Truchas où l’on rencontre le Tage et la GR 10 en suivant les gorges de l’Alto Tajo puis longer la Mer de Castille énorme retenue d’eau puis rejoindre Aranjuez. Mais rien ne s’est passé comme j’avais prévu.

Nous avons plusieurs fois hésité pour prendre notre tente. Cela nous aurait donné plus de liberté d’un côté, mais par contre avec tous les accessoires indispensables (sacs de couchages chauds, rouleaux de couchage, réchaud, récipient de cuisson, quelques plats lyophylisés) cela représentait un surpoids à trimbaler sur 400 Km. D’un autre coté, sans tente, nous dépendrons des possibilités de logements locaux qui sont rares mais nous serons légers (maximum 10 Kg dans les sacs)

J’avais établi un trajet. Nous devions arriver à Cuenca pour la semaine sainte dont les festivités sont renommées en Espagne. Elles sont accompagnées par un festival de musique religieuse qui se produit dans l’église du parador. Nous avions lancé nos réservations par internet au mois de décembre. Nous sommes restés sans réponse: la coûtume dans le pays semble être : pas de place, pas de réponse…Sans réponse nous avons perdu du temps.

Nous avons donc dû reculer nos vacances de quelques jours et commencer notre itinéraire par la fin, c’est à dire Aranjuez.

Il a fallu plusieurs fois réorganiser le trajet, Jean Luc perdait patience. le week-end du premier mai est la fête de la communauté de Madrid, plus moyen de trouver de la place nulle part, nous avons dû rester 3 jours à Zaorejas. Nous ne l’avons pas regreté: l’acceuil fut agréable, l’endroit superbe et nous avions besoin de nous requinquer. Deux jours à Huertahernando car soit disant l’auberge d’Ocentejo:” Los Gancheros” était full…

Pas moyen non plus de trouver à loger à Mantiel: on nous a répondu que tout était loué pour le mois de mai. Heureusement que nous avons trouvé une française sympahique qui a accepté de nous loger dans sa chambre d’amis. En fait, nous avons appris sur place que tous les logements de la la région sont réquisitionnés pour loger les électriciens (600 en tout) qui contrôlent la centrale nucléaire de Trillo qui est à l’arrêt tout le mois de mai.

Nous n’avons plus trouvé d’édition de la GR 66. Nous avons donc commandé les cartes à l’institut natiomal géographique de Madrid sur un itinéraire supposé (40 au total) www.cnig.es Nous nous sommes trouvés devant un véritable puzzle. Nous avons constaté que nous avions des cartes inutiles mais aussi qu’il nous en manquait. Nous avons quand même réussi à boucler notre trajet malgré ses lacunes et ses points d’interrogation.

Je remercie particulièrement Nicolas et Itxaso qui nous ont aidés à faire nos réservations par téléphone. Cela ne fut pas évident du tout, nos hôtes ne connaissant ni le français ni l’anglais