Le chemin de Zahorejas part de la dernière place du village en passant sous l’arcade et suit le ravin dominé par la Pena Rubia. En faisant attention aux marques qui ne sont pas toujours visibles nous arrivons sans encombre à la route qu’il aurait suffit de prendre pour descendre rapidement à Huertapelayo. Sans doute pris par le charme de la promenade, nous continuons à suivre les marques jaunes et blanches qui finissent par nous perdre faute de marquage correct.

La Pena Rubia

La Pena Rubia

paysage sur le camino de Zahorejas

Paysage sur le Camino de Zahorejas

Nous finissons par nous retrouver au bord des barres rocheuses du Puntal de la Hoya del Cuerno où il n’y a plus moyen de continuer: le Tage y creusant des gorges profondes. En face sur l’autre rive nous apercevons Huertahernado mais un précipice nous en sépare. Le GPS nous montre que Huertapelayo est à proximité mais pour la même raison nous devrons rebrousser chemin. Dans ce paysage à couper le souffle, j’ai perdu mon film en le changeant. En retournant sur nos pas nous tombons heureusement sur un couple originaire de Madrid occupés à débroussailler. Ils acceptent de nous conduire à Huertapelayo dans leur jeep déjà pleine de bois coupé. A les entendre, nous ne sommes pas les premiers à nous perdre à cet endroit et nous ne serons pas les derniers.

nos sauveteurs

Nos sauveteurs

Huertapelayo est un petit village paisible au creux d’un vallon. Nos nouveaux amis nous invite à nous ravitailler en eau potable à la source bien fraîche et font un bout de chemin avec nous pour rejoindre la GR où il n’y aura plus qu’ à suivre les marques.

la source de Huertapelayo

La source de Huertapelayo

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Le pont de Tragenza

vue sur la vallée du Tage     huertapelayo Huertapelayo

DSC01919      huertahernando  Huertahernando

L’ ascension vers huertahernando est une variante de la GR quand au printemps l’accès à el Hundido de Harmallones est interdit aux randonneurs pour protéger les oiseaux qui y nichent. Nous avons réservé à El Corallon, maison de village nouvellement restaurée. Le patron est un fin cuisinier et l’endroit est idéal pour rayonner dans la région.

carte 513-1

Nous y sommes traités comme des coqs en pâte et après les épreuves des derniers jours, nous n’avons plus trop envie de nous fouler. Nous avons prévu de nous rendre à Buenafuente del Sistal ancienne abbaye sistercienne où subsiste l’église romane de Santa Maria du 13 ième siècle. Nous décidons de nous y rendre en suivant la route peu fréquentée et sans dénivelé plutôt que suivre la GR qui nous obligerait à descendre puis remonter tout ce que nous avons fait hier. Nous quittons donc Huertahernando par un sentier à travers champs qui rejoindra la route un peu plus loin. A prime abord le village semble homogène et ordonné. L’ arbre de mai pavoise sur la place, autorisant aux jeunes gens de chanter la sérénade sous la fenêtre des jeunes filles du village, le petit ermitage à moitié en ruine fait penser au loin à une tour. Cet aspect ordonné n’est qu’apparence car un peu à l’écart, à proximité de la route sont déposés pèle mèle les grabats: baignoires, vieux wc, matelas, débris de meubles, de briques, plâtras…. Cela n’échappe pas au randonneur qui est choqué de voir une si belle nature ainsi souillée. Sur 7 km nous traversons une garigue à sabines un peu monotone. En arrivant au vallon de Buenafuente cultivé de céréales, une perdrix s’envole devant mes pas. Ces lieux dégagent une impression d’harmonie et de paix dans cet environement hostile. En saison les moines acceuillent les randonneurs mais pour le moment tout est encore fermé.

vallon de Buenafuente

Vallon de Buenafuente

église romane de Buenafuente

Eglise romane de Buenafuente