Vers Sacedon

Entre El Olivar et Alocen nous n’avons pas trouvé de chemin et la route peu fréquentée est la plus directe. Alocen a été également rénové et bénéficie d’une vue en balcon sur l’Embalse de Entrepenas. A la sortie du village, nous passons à coté du moulin à huile, du vieux lavoir et du pilori. Nous traversons la route et prenons un sentier qui monte, nous rejoignons une antenne TV.

ALOCEN

Alocen

ALOCEN

Place d’Alocen

ALOCEN: le pilori

Le pilori d’Alocen

ALOCEN   La campagne près d'Alocen      Alocen

A la bifurcation suivante nous prenons la piste de droite qui traverse la campagne( ruta 3). En suivant les marques, nous débouchons sur une petite route qui nous conduit à travers bois jusqu’au sanctuaire de la Virgen del Madronal dans un site enchanteur avec de nouveau une vue superbe sur l’Embalse de Entrepenas. L’idéal eût été de retourner sur nos pas et de prendre le chemin d’Aunon. Malheureusement, nous n’y avons pas trouvé à loger, probablement aussi à cause des ingénieurs de Trillo…D’Aunon, il y a une piste( ruta 6) qui conduit à la vieille gare abandonnée, traverse le Tage par le pont romain puis suit une vielle route qui conduit au mirador du Tage puis au barrage.

La Virgen del Madronal

La Virgen del Madronal

La Virgen del Madronal

Nous suivons une piste qui longe les crêtes, la vue devient grandiose: on découvre en face de nous l’Embalse de Bolarque( autre retenue du Tage).

vue sur Sacedon

Vue sur Sacedon

vue sur le défilé de Bolarque

Vue sur le défilé de Bolarque

Le seul problème est que cette piste nous descend sur la nationale, voie rapide à grande circulation. Nous nous trouvons coincés soit entre le rail de sécurité et la route où l’on se fait frôler par les camions, soit entre le rail et le vide: un véritable cauchemar d’un kilomètre environ. On traverse le Tage sur le barrage inauguré en 1955. Il forme une retenue d’eau aux dimensions gigantesques. Il avoisine le barrage de Buendia qui retient les eaux du rio Gudiela formant avec celui-ci la mer de Castille. Avec 50 km de côtes, il s’agit du plus grand complexe hydraulique d’Espagne et d’Europe qui sert à alimenter en eau les 100 km du littoral du Levant( Valence-Murcia) via la dérivation Tajo-Segura.

_le barrage

Le barrage

vue sur la Mer de Castille

Vue sur la mer de Castille

Après avoir traversé le barrage, nous arrivons à Sacedon par la vieille route beaucoup moins fréqentée

Mariblanca à Sacedon

Mariblanca à Sacedon

cartes: 537-1, 537-3,562-

Cette après-midi nous ferons la promenade jusqu’à l’ermitage de La Virgen Del Socorro, patronne de Sacedon( ruta 36). Le sentier quitte Sacedon par la Calle Collado et monte par des petits sentiers empierrés jusqu’au Collado où l’on rejoint une piste. Là, au pied de l’immence statue du Sacré Coeur de Jesus, la vue est superbe sur l’Embalse de Entrepenas. En prenant de l’altitude, nous pouvons contempler de l’autre coté la retenue de Buendia, Nous finissons par arriver à l’ermitage situé dans un endroit idylique au mileu des bois. Il fait face au château féodal d’Anguix qui surveille le défilé de Bolarque.
Demain, nous nous rendrons à Zorita de Los Canes en taxi car la distance de Sacedon est trop longue.

vue sur l'embalse de Entrepenas

Vue sur l »Embalse de Entrepenas

vue sur la retenue de Buendia

Vue sur la retenue de Buendia

le château d'Anguix

Le château d’Anguix

Ermitage de Notre Dame del socorro

Ermitage de Notre Dame del Socorro

Zorita de los Canes

“Le Tage passe à Zorita
Tel un sultan

Frais comme une jeune fille
Les champs verts et florissants

Le ciel, couvert d’une lévite
ou d’un macfarlane

Ici, maintenant, plus existe
Loi de l’espace ni du temps

Car le château de Zorita
Tient encore, tout oscillant.

Un petit lutin l’habite,
L’habite depuis longtemps, laran, laran”..
* Camillo  Cela

le Tage à Zorita

Le Tage à Zorita

Château de Zorita

Château de Zorita

« Zorita de los Canes est situé dans une boucle du Tage, à coté des inutiles piliers d’un pont qui ne fut jamais construit, entouré de cultures de chanvre et couché à l’ombre du château de l’ordre de Calatrava, quelques murs sont encore debout, deux ou trois arcs et deux voûtes. Il est placé dans une position stratégique, sur un monticule rocheux d’accès difficile…Le château devait être une puissante forteresse. Maintenant, les arcs et les voûtes sont en équilibre instable et manacent de s’éffondrer d’un jour à l’autre.”

vue du château de Zorita                      château de Zorita

Posada de Zorita

Posada de Zorita

Zorita de los Canes est un village minuscule: sa porte féodale donne sur une petite place avec son église au centre d’où part une ruelle de chaque côté, le tout couronné par cet impressionnant château.
Nous logeons à la Posada de Zorita: maison de village complètement rénovée. Le seul revers de la médaille est qu’ils ne servent pas de repas et que le petit restaurant du village ne fonctionne que le weekend. Il faudra s’organiser…

“En face, de l’autre côté du fleuve, on aperçoit les restes de la cité wisigothe de Récopolis et en sens contraire, sur la route qui mène à Albalate, on devine Almonacid de Zorita, le village où vécut, dans sa boutique de pharmacien, le poète Leon Felipè, voici un quart de siècle.”
La cité de Récopolis fut fondée par le roi Leovigildo en 578. Il y avait fait construire un palais-basilique à trois nefs de grande dimension sur une colline dominant le Tage. Il n’en reste plus que les fondations car les arabes, qui ont succédé, se sont servis des pierres pour construire le château à Zorita de los Canes sur un piton rocheux plus escarpé. Le petit musée archéologique y attenant explique clairement l’histoire de la région.

Recopolis                                                          Recopolis

Almonacid de Zorita

Nous prenons un chemin à travers cette campagne cultivée d’oliviers qui nous conduira à Almonacid de Zorita, village un peu plus important où il y a hôtel et restaurants,

La ville était primitivement entourée d’une muraille dont ne subsistent que deux portes, Sa grand place avec un palais gothique, sa mairie, et la tour de l’horloge du XVI ième siècle forment un ensemble harmonieux. Son église paroissiale de style gothique comporte au dessus de son portique les emblèmes des rois catholiques et de l’ordre de Calatrava. Il subsiste dans la ville de nombreux couvents et maisons nobles que l’on découvre en parcourant ses ruelles. Le village est le point de départ de nombreux sentiers marqués dont on peut obtenir le “plan” à l’office du tourisme:
www.amonaciddezorita.es.
Nous avons amplement le temps de faire le tour du village car les magasins ne s’ouvrent qu’à 17 heure. Ensuite nous reprendrons le chemin de Zorita los Canes,

Une des portes de Almonacid de Zorita

Une des portes de Almonacid de Zorita

eglise de Almonacid de Zorita

Eglise de Almonacid de Zorita

La tour dr l'horloge Almonacid de Zorita

La tour de l’horloge

Le lendemain matin,notre hôtesse devant faire ses courses à Almonacid de Zorita, nous propose gentillement de nous y conduire. De là nous prenons le chemin de Saint Antoine qui monte à l’ermitage de Saint Antoine. De là-haut nous pouvons contempler un vaste paysage sur cette belle vallée du Tage. Nous prenons ensuite le sentier qui nous amène au refuge et à la fontaine de Saint Antoine.

vue sur Almonacid de Zorita

Vue sur Almonacid de Zorita

refuge saint Antoine

Refuge Saint Antoine

En suivant le chemin de San Lorenzo à travers bois nous débouchons sur la route qui domine les “cosos y fin del mondo” gorge profondes creusées par le rio Jabalera.

Almonacid                          Almonacid

Almonacid

Cette route nous conduit au club nautique situé dans une boucle de l’Embalse de Bolarque alimenté ici par les eaux du rio Guadelia. Le petit port est désert et si l’on veut louer un bateau, il faut réserver par téléphone. L’eau est d’un bleu azur et l’endroit nous fait penser à un petit coin de Méditerranée. Une plage un peu plus loin nous invite au farniente mais nous faut encore tout remonter jusqu’à l’ermitage Saint Antoine puis tout redescendre jusqu’à Almonacid de Zorita puis Zorita de los Canes.

défilé de Bolarque

Défilé de Bolarque

Il vaut mieux posséder les cartes 562-3 et 585-1 car leur plan n’est pas très compréhensible.

Demain, nous nous rendrons à Pastrana mais je n’ai pas prévu de carte. En questionnant les habitants, nous déduisons qu’il y avait bien un sentier qui allait à Pastrana, on traversait le Tage au moyen d’un petit canot qui existe toujours… mais après…il n’y a plus moyen de passer à cause d’une propriété clôturée… En conclusion, il vaut mieux prendre la route heureusement peu fréquentée.

passage sur le Tage

Passage sur le Tage

Pastrana

“Sur la Place de la Hora

La nuit peu à peu s’étend.
Une dame en pleurs
Veille aux pieds du seigneur.

La cloche du vieux clocher
Doucement vient de teinter.

Dans le ciel de Pastrana
Un autour passe en volant.
…”

*Camilo Cela

Nous arrivons assez rapidement à l’Hospederia Real de Pastrana sur l’emplacement de l’ancien couvent des carmélites fondé au XVII ième siècle par Sainte Thérèse et Saint Jean de la Croix. Il conserve l’aspect du bâtiment primitif et les chambres sont installées dans les anciennes cellules avec tout le confort moderne. C’est dans ce bâtiment que se trouve le très intéressant musée d’histoire naturelle des Philippines avec entre autres sa très belle collection de coquillages.

prastana: vue de notre chambre

Vue de notre chambre

Pastrana:l'hospederia Real                         Pastrana:hospederia Real

Pastrana

Pastrana

Notre visite de Pastrana tourne autour de la triste histoire de la Princesse d’Eboli, Dona Ana Mendoza de la Cerda, épouse du ministre et secrétaire de Philippe II Ruy Gomez de Silva. A la mort de son mari, elle décide d’entrer au carmel de Pastrana. Mais Philippe II la rappele à la cour de Madrid pour s’occuper de son patrimoine et de sa famille étant considérée comme la femme la plus vertueuse de la cour. A cause de ses intrigues avec le nouveau secrétaire de Philippe II, Antonio Perez dont elle était devenue la maîtresse, elle fut recluse dans son propre château à Pastrana de 1581 à 1592 où elle mourut à l’âge de 52 ans,

Pastrana: place de la Hora

Place de la Hora

“La première impression qu’il éprouve c’est de se trouver dans une cité médiévale, dans une grande cité médiévale. La Place de la Hora est vaste, carrée, dégagée et très aérée. C’est aussi une place particulière, une place qui n’a que trois façades, une place ouverte d’un côté par une longue terrasse qui domine la vallée, une des deux vallées de la rivière Arles. Le palais des ducs, où fut enfermée et mourut la Princesse d’Eboli, est sur la Place de la Hora. Ce palais fait peine à voir. L’ exterieur tient encore plus ou moins, mais l’intérieur est en ruine.
Dans la chambre où mourut la Princesse d’Eboli_une cellule, fermée par une grille en fer forgé très artistique, au premier étage de l’aile droite, l’office national du blé est installé. Des tas de céréales et une bascule pour peser les sacs occupent le sol. La pièce est entourée d’une frise d’azulejos de toute beauté, d’azulejos historiques qui ont vu mourir la Princesse; mais beaucoup manquent déjà et chaque jour qui passe en détruit un autre. Les muletiers et les paysans qui viennent présenter leurs déclaration de récolte occupent leurs longues attentes à détacher les azulejos avec la pointe de leur couteau.”

Pastrana

“Deux portes donnent accès à la Place de la Hora. Celle de gauche tourne le dos à la façade du palais et conduit au quartier maure de l’Albaicin. Celle de droite ouvre sur le quartier chrétien de San Francisco. Le voyageur sort et se promène à travers la ville. Il parcourt les rues aux vieux noms, les rues pavées de petits cailloux; il s’arrête devant les maisons aux portes cloutées, bardées de grosses ferrures, aux balcons ornés de géranium, d’œillets, d’asparagus et de basilics.

Le voyageur, sur la Place des Cuatro Canos admire une élégante fontaine aux lignes élancées, en forme de coupe, couverte d’une dalle fendue par les ans et surmontée d’ un pion d’ échecs”.

Pastrana: fontaine des quatre chiens

Fontaine des quatre chiens

Son musée paroissial installé dans la salle capitulaire de la collégiale contient des objets personnels de la Princesse d’Eboli mais surtout les superbes tapisseries gothiques avec des scènes de la reconquête des places du nord du Portugal par Alphonse V du Portugal. A l’époque où Camilo visité Pastrana, elles étaient parties dans un musée à Madrid et il s’en offusque:”Le voyageur n’a pas droit au chapitre et personne ne lui demande son avis; mais il pense qu’avec cette façon de transporter toutes les œuvres d’art dans les musées de Madrid on est en train de tuer la province qui, en définitive, est le pays même. Les choses sont toujours mieux un peu comme elles viennent, un peu dans le désordre. L’ordre administratif des musées, des fichiers, des statistiques et des cimetières est froid. C’est un ordre inhumain, un ordre anti-naturel. En définitive, c’est un désordre. L’ordre véritable, c’est celui de la nature qui n’a pas encore produit deux arbres, deux montagnes ou deux chevaux semblables. C’est une erreur d’avoir enlevé les tapisseries de Pastrana pour les mettre à Madrid. Il est toujours beaucoup plus agréable de rencontrer de belles choses par hasard que d’aller les chercher à coup sûr et sans risque de fraude.”

Pastrana: la cathédrale

La cathédrale

Demain dimanche nous devons quitter Pastrana, il n’y a pas de bus le weekend, nous devrons prendre le taxi pour nous rendre à Guadalajara étape incontournable pour rejoindre Madrid.
Nous y avons eu un coup de cœur pour le superbe palais de l’infant avec sa façade garnie de pierres taillées en pointe de diamant et de détails d’art mudéjar et à l’intérieur son patio aux lions.

palais de l'Infant                     patio aux lions
Nous avons également admiré la con-cathédrale de Santa Maria la Mayor édifiée sur l’ancien emplacement de la mosquée arabe dont elle a gardé les portes et la tour mudéjar.

Santa Maria la Mayor

Santa Maria la Mayor