Nous passons près de l’église romano-gothique d’Audignon dont il ne faut pas manquer la visite car elle renferme de petits trésors:
Le portail d’entrée très symbolique: à droite le sexe féminin , à gauche le sexe masculin;
un retable du XVII ème siècle, oeuvre d’ un artiste local;
le retable du chœur avec la vierge;
la chaire à prêcher Louis XIII
Les chapiteaux finement sculptés
Le chevet du XIIème siècle présente également des sculptures aux sujets variés.
Le chapiteau de gauche: des lions fièrement dresses saisissent de petits quadrupèdes qui rampent sur l’astragale
Le chapiteau de droite : une file d’oiseaux disposés verticalement dont les serres étreignent des perles
En partant j’oublie mes sticks de marche et je dois retourner près d’un km sur mes pas,heureusement que deux pèlerins me les ramènent.
Nous pique -niquons devant l’église de Horsarrieu avec sa curieuse tour gothique.
En chemin nous passons près de quelques croix emblématiques.
Nous logeons à l’hôtel du jambon à Hagetemau, nous sommes contents de nous de nous arrêter à cause de la chaleur moite.
En arrivant nous avons vu la chaîne des Pyrénées se profiler pour la première fois signe de mauvais temps nous dit-on.
La ville est coquette et active. La seule curiosité est la crypte de Saint Girons que nous n’irons pas voir car trop éloignée. Nous avons la flemme pourtant c’est là que l’on trouve les plus beaux chapiteaux historiés du département. De plus, la chambre est confortable, le repas délicieux et les patrons très sympathiques nous traitent comme des rois. Cela nous réconforte de la veille.
Frais et dispos, nous reprenons la route.Notre chemin est agrémenté de belles vues sur la chaîne des Pyrénées.
Un champ de Serapia
Emplacement de la bastide détruite de la Reina fondée par Edouard II roi d’Angleterre,
Nous nous arrêtons à Sault de Navaille où ce dimanche le restaurant » la tour galante » est ouvert.La cuisine maison et régionale y est délicieuse.
Nous nous arrêtons à Sallespisse à la maison d’hôte « la paloumière ».Le village est comme atomisé: il n’y a personne. Notre hôtesse , originaire de Pampelune nous gâte avec un souper digne de Gargantua. Au menu pour commencer des crudités diverses:concombre, tomates, asperges, cœurs de laitue, foie gras; puis une bonne petite soupe; comme plat consistant: du saumon et des pommes au four.
Cette fois, nous sommes requinqués. Après une bonne nuit dans des draps douillets, nous repartons.A 9 heures du matin, il fait déjà 20° et la température va monter à 29°.
Nous arrivons vers midi à Orthez après avoir joui en chemin de belles vues sur les Pyrénées.
Hôtel de la Lune(refuge pèlerin)
Maison de Jeanne Albret
Ce lundi tout est fermé et la ville nous semble morte. Nous décidons de continuer contrairement aux autre pèlerins que nous connaissons déjà: la canadienne et un couple de Bourg en Bresse et le couple de bordelais.
Nous nous rendons à l’accueil pèlerin « les étoiles d’Orion » sur le chemin de Menan. Il faut encore marcher
Nous passons par Sainte Suzanne, village coquet,
Lanneplaa: un plat plutôt traître car cela n’arrête pas de monter par cette chaleur…, ils nous font même monter jusqu’à l’église Saint Jacques fermée.
Le lendemain, nous devons redescendre à l’Hôpital d’Orion pour retrouver le chemin à la sortie du village. Le chemin suit un nouveau tracé: il ne passe pas par Burgaronne mais prend la direction d’Andrien pour rejoindre la Gave d’Oloron dont le cours est torrentiel.
Nous ne regrettons pas le détour car Sauveterre de Bearn nous apparaît par son plus beau côté: l’église romane fortifiée de Saint André et la tour Monréal dominent la vallée et c’est par un escalier que nous arrivons dans la vielle ville.
Nous nous offrons un repas bien mérité à l’auberge du cheval blanc.
Nous admirons l’église romane de Saint André dont le clocher est fortifié.
Voici une façon bien subtile d’évoquer le retournement c’est l’inversion de l’Alpha et de l’Oméga sur la quasi totalité des chrismes rencontrés sur les chemins de saint Jacques.
Le chrisme superpose les lettres grecques X (khi) et ϱ (rhô), les deux premières lettres du mot Christ. Aux branches du X sont souvent accrochées les lettres α (alpha) et ω (oméga) pour signifier que le Christ est au principe et au terme de la création.
La richesse symbolique du chrisme est immense et plus particulièrement sur les chemins de Saint Jacques où l’on progresse de l’orient vers l’occident. D’est en ouest, c’est pour ceci, que pour lire alpha à oméga, il faut lire de droite à gauche.
C’est que le chemin de Saint Jacques est en fait un pèlerinage intérieur qui propose au pèlerin d’abandonner le moi pour aller vers le Soi.
Ainsi, en parcourant le Chemin de saint Jacques d’est en ouest, l’occident de la terre situé à Santiago ou à Fisterra devient l’orient de l’âme, le but du parcours, l’origine de la Lumière. C’est cette inversion des points cardinaux qui invite le pèlerin à la conversion intérieure et au retournement. Arrivé à Fisterra, le pèlerin brûlera ses habits, l’ancienne enveloppe du vieil homme et s’en retournera chez lui nouvel homme après cette deuxième naissance.
Nous admirons également les chapiteau du portail
L’intérieur est roman gothique
La ville renferme de nombreux vestiges de son passé défensif face à la Navarre
Nous logeons à l’auberge du saumon chez une vieille dame encore pleine d’enthousiasme. Nous sommes reçus façon années 50. Elle nous raconte, qu’avant , la route était beaucoup plus étroite et qu’il y avait moins de trafic: c’est la route de Pampelune; que l’on pèche toujours le saumon dans la Gave d’Oloron et nous montre l’article qui parle de ce vieux pêcheur de 93 ans qui continue à pécher.
Ce matin, nous partons tôt car nous avons prévu une longue étape. Après un km de cette fameuse route dont on parlait la veille, nous montons à travers bois pour rejoindre une belle campagne où les agriculteurs s’affairent puis nous prenons la voie verte jusqu’à Saint Palais.
Nous dînons au soleil sur une terrasse où visiblement le personnel est fatigué: une heure pour recevoir le plat du jour. Jean-Luc décide de continuer en bus: il a trop mal aux pieds. Je continue seule.
Le chemin monte , monte, jusqu’à la stèle de Gibraltar, endroit où les chemins de Vezelay et du Puy se croisent.
Ensuite je redescend pour mieux remonter jusqu’à la chapelle de Soyartz. Endroit plein de quiétude où je trouve une eau bien fraîche.
A partir de là le chemin entame une longue descente. Je m’arrête à la chapelle d’ Harambeltz dédiée à Saint Nicolas. J’y admire la très belle décoration baroque en bois à l’intérieur. Dommage, je ne peux pas prendre de photos…
J’arrive enfin à Ostabat où Jean-Luc m’attend déjà depuis un bon bout de temps. Nous logeons à la ferme Gaineko-Etxea. Nous y passons une soirée inoubliable accompagnée de chants basques.
Le lendemain , nous partons pour notre dernière étape pour Saint Jean Pied de Port. Nous nous sentons plus seuls: de nombreux pèlerins accompagnent nos pas.
A Saint Jean le vieux , l’église est dédiée à Saint Marie Madeleine.
Le pont Notre Dame enjambe la Nive. Il est un passage incontournable du chemin vers l’Espagne
Le clocher de l’église Notre Dame de l’assomption marque le début du chemin de ronde de la ville.
La façade est austère mais son portail gothique est particulièrement beau.
A Saint Jean Pied de Port, le pèlerins déferlent en flots par cars entiers. J’ai d’ailleurs l’impression que certains habitants doivent exploiter la situation pour faire monter le prix des chambres.
Pour nous , le chemin est bouclé. Nous avons déjà parcouru le Camino Frances en 2002. Nous avons l’intention de rejoindre la côte.
La première étape vers Bidaray est très belle et nous retrouvons la tranquilité.
Notre chemin passe par Saint Etienne de Baygory
Nous suivons une vallée dominée par les impressionnantes crêtes d’Iparla. C’est là que se cultive le vignoble d’Irouleguy à flanc de coteau.
Nous faisons une petite halte à l’hôtel restaurant Manechenea: endroit très agréable.
Le chemin continue de monter sur des kilomètres pour fint par descendre sur Bidaray où nous logeons à l’hôtel Noblia.
Le lendemain, le temps est plutôt gris et les sommets sont dans les nuages. Normalement , il y a peu de dénivelé mais de côtes en descentes on finit par le sentir dans les jambes.
Le fil conducteur est la Nive. au niveau du pas de Roland , elle prend des allures de torrent tumultueux.
Nous nous arrêtons pour manger au restaurant Ondoria( au pas de Roland)
Après Itxassou notre chemin suit une voie VTT n° 6 balisée en jaune. Elle monte jusqu’à la table d’orientation et le club de vol à voile.
Après elle redescend sur Espelette, village très fréquenté ce weekend. Nous ne sommes plus habitués à voir tant de boutiques et nous nous sentons quelque peu dépaysés. Nous logeons à l’hôtel Euskadi
Le lendemain matin, une personne de l’hôtel nous dépose en voiture au départ de la GR8. Cela nous évite un parcoure désagréable sur le macadam.
Il s’agit d’une piste qui longe les crêtes sur la ligne des collines d’Amotz
Nous y découvrons plusieurs redoutes construites sur le système remblai/ déblai afin de renforcer les défenses à la frontière lors de la révolution française Elles ont également servi de refuges à l’armée napoléonienne pourchassée par Wellington. Malheureusement, elles ne furent pas d’une grande utilité car l’armée française perdit 4000 hommes
On y découvre également une ligne de palombières
Nous redescendons au Pont d’Armoz sur la Nivelle. Nos restons loger à l’hôtel Mendionde: il fait une chaleur torride et nous préférons nous arrêter.
Nous ne savons pas nous rendre à Saint Pée-sur-Nivelle, à proximité, tellement qu’il y a du trafic. Cette bourgade était également sur le chemin de Saint Jacques et au pont d’Armoz , il y a une petite chapelle dédiée à Sainte Marie Madeleine.
Nous mettons notre repos forcé à profit pour faire notre lessive.
Nous partons tôt le matin pour éviter la chaleur lors de la montée Malheureusement la brume ni le vent ne veulent se lever et nous ratons les points de vue sur les montagnes et la mer. Des pottoks égayent nos pas.
Nous arrivons à midi à Ascain. Avec ce temps complètement bouché , nous allons prendre la direction de la mer plutôt que suivre l’itinéraire prévu par la montagne.
Nous nous dirigeons vers Ciboure par un chemin qui suit la Nivelle puis par 2 km de route.
Ciboure est un petit port qui a beaucoup de caractère et le chemin de Saint Jacques passe aussi par là….
Eglise saint Vincent
La villa Leihorra 1926 avec ses jardins en paliers donnant sur la baie.
Nous ne prenons pas le chemin officiel, nous allons suivre la mer par le chemin de la corniche. Nous attendons ce contact avec la mer avec impatience. Le paysage est grandiose.
Sa plage et ses pliasirs:
Promenade le long de la Bidassoa:
Et quelques avatares au retour: rupture de catener du TGV: il a fallu évacuer le train…