Le 7 mai
Très belle journée ensoleillée.
Le chemin monte et descend par de jolies campagnes ponctuée d’ermitages, de petits villages qui ont gardé la mémoire du passé.
Après une longue montée nous arrivons aux ruine de l’hôpital de Montouto.
La vue y est très belle
Il y a même un dolmen
Puis , c’est une longue descente à travers bois jusqu’à Paradavella Où nous trouvons un bar pour nous rafraîchir.
Puis c’est une longue remontée mais progressive, heureusement à travers bois.
Cadavo est dans un creux bien caché et nous le découvrons à la dernière minute.
Nous logeons à l’auberge Porta Santa ultra moderne à l’intérieure fraîchement rénovée dans une vieille maison. L’accueil y est très bon.
Le 8 mai: 30.6 km
Journée très chaude, cela rend la marche plus fatigante d’autant plus que l’étape est longue..C’est d’abord une montée à travers bois, puis une descente vers Castroverde.
La suite du chemin est solitaire avec une alternance de prairies, forêts et petits villages quasiment vides.
Les collines s’adoucissent. Les maisons sont de grosses bâtisses carrées en pierre de granit.
A Santa Maria de Gondar, nous nous arrêtons devant un distributeur de boissons. Jean-Luc appelle un taxi, je continue seule.
A Bascuas, il est possible de prendre un autobus. il faut faire 1.5 km le long de la nationale car le chemin a été détourné( un fermier, une urbanisation…?).
Puis le chemin reprend à travers bois jusqu’à l’autoroute où je trouve des terrains vagues à la végétation de landes justes bonnes pour les moutons.
A l’approche de Lugo, il n’y a plus d’habitation puis c’est one longue descente pour traverser un ruisseau. On ne voit qu’une muraille d’immeubles.
Puis , c’est la longue montée jusqu’à la porte San Pedro dans la muraille romaine que je découvre enfin.
Jean-Luc m’attend à la porte de la estation 300 m plus loin. Le trajet fut exténuant. Nous logeons à l’hôtel Las Muralas près de la gare et il faut encore descendre….
Le 9 mai: journée à Lugo
Cette ville vaut la peine d’être visitée: d’apparence néoclassique, elle renferme de nombreux vestiges de l’époque romaine et médiévale
détail d’une porte d’un palais
La cathédrale avec sa façade principale néoclassique est en réalité d’origine romane avec des Eléments gothiques.
La porte nord romane avec son Christ en majesté
Dans la chapelle centrale: Notre Dame do Oilos (aux grands yeux) patronne de Lugo
Le musée provincial situé dans l’ancien couvent des franciscain vaut la visite.
Son cloître du XV ème avec ses chapiteaux tous différents, renferme un musée lapidaire
Le clou du musée sont sans nulle doute les mosaïques romaines et la collection archéologique dont de superbes torques en or.
La ville est complètement encerclée d’une muraille romaine sur plus de 2 km dont on peut faire le tour.
Le 10 mai
Nous dormons tellement bien que nous nous réveillons seulement à 8 heures. Panique à bord: nous nous habillons en vitesse car si on viens chercher nos sacs à 8 H 30; ils ne seront pas prêts. En effet nous avons décidé de marcher légers avec le petit sac d’écolier que j’ai acheté à Pola de Allande chose que j’ai regrettée en arrivant à Saint Jacques car j’avais mal au dos. Ce genre de sac n’est pas ergonomique. Pour le déjeuner, la salle est comble, nous retournons dans notre chambre le temps que cela se calme. L’attente valait la peine: le petit déjeuner est délicieux et digne d’un pèlerin qui doit marcher toute la journée: des fruits, des yaourts,des gateaux maison, de la charcuterie , des fromages…
Un dernier regard sur les murailles et nous traversons le pont d’origine romaine
Nous allons monter toute la journée sur une petite route qui suit le tracé de l’ancienne voie romaine
Il fait moins chaud qu’hier et nous avançons bien.
On peut trouver un bar restaurant à coté , le seul du parcours.
Nous terminons notre journée à San Roman de Retorta avec son petit ermitage roman
C’est que l’on a convenu avec l’hôtel rural à la Cruz da Veiga à 6 km de venir nous chercher pour loger. Il s’agit plutôt d’une halte pour routier; pompe à essence , restaurant grand comme une salle de danse, salle de réception. Nous passons une agréable soirée avec une hollandaise de Breda
Le 11 mai
Nos hôtes nous ramènent à San Roman de Retorta.
Il pleut à verse
Nous nous arrêtons à midi à la première auberge. Nous retrouvons un compagnon allemand qui a entouré ses jambes de plastics: ses chaussures sont toutes mouillées. Un pèlerin hongrois a un système pour fixer son parapluie à son sac à dos. Après s’être ravitaillés mous descendons vers le pont romain
La pluie recommence à tomber de plus belle avec un vent en bourrasques qui se met de la partie.
Voilà Seixas et son auberge pour pèlerins, encore 1 km nous arrivons à la cas rurale Camino. c’est une très belle ferme restaurée par un couple d’anglais.
Le 12 mai
Une longue montée nous conduit jusqu’au col à 800m d’altitude. On passe à coté de Hospital das Seixas puis c’est la longue descentes vers Melide qu’on aperçoit au loin.
Sous les averses nous arrivons à Melide où nous retrouvons le Camino Frances avec sa cohorte de pèlerins. nous nous dépèchons de trouver un hôtel. L’hôtel Carlos 96, ultra moderne à l’entrée de Melide fera l’affaire.
Le 13 mai
Nous quittons Melide sous une pluie torentielle. Le chemin monte et descend, ce sera comme cela jusqu’à Saint Jacques. Pour aujourd’hui, nous n’irons pas plus loin que Arzua.
Nous nous attardons à la sortie de Melide pour contempler la charmante petite église romane de Santa Maria de Melideconstruite sur un ancien castro
Le 14 mai
Il s’arrête de pleuvoir enfin. Comme par miracle, il y a beaucoup de pèlerin en chemin, où étaient-ils passés hier?
le hameau de Santa Irena, sa chapelle et sanctuaire à l’ombre de beaux chênes
Le 15 mai: objectif Saint Jacques de Compostelle
Lavacolla puis notre dernière ascenssion du Monte Gozo(Montjoie)
Malheureusement la cathédrale est emmaillotée sous les échaffaudages pour lui faire une beauté.
La consecration de notre périple est d’assister à la messe des pèlerins d’une grande solennité . Elle nous apporte beaucoup d’émotion suite aux efforts que nous avons fourni
Des américains nous ont demandé si nous étions fiers de ce que nous avons fait.
Non, je crois que c’est à la portée de n’importe qui, il suffit de prendre son temps .
C’est surtout une leçon d’humilités et d’humanité: on dépend chaque jour de ce que notre étape peut nous offrir. Et nous remercions tous nos hôtes qui nous ont reçus avec tant de gentillesse et d’attention.