Le fait de retrouver le Tage à Lisbonne, nous a donné l’idée de traverser le Portugal en suivant le chemin de St Jacques jusqu’à Santiago de Compostelle.
Nous suivrons l’itinéraire d’Antonin: l’historique VIA XVI , qui allait de Lisbonne à Braga, demeure, encore aujourd’hui après deux millénaires, l’épine dorsale de cette partie du chemin portugais. En 1594, Giovan Battista Confalonieri décrit le parcours qu’il a fait en tant que secrétaire de l’évêque de Lisbonne. Il était suivi par les pèlerins qui arrivaient par la mer à Lisbonne et allaient vers le nord vers Santiago.
Nous utiliserons deux livres qui décrivent le chemin:
– “Sur le chemin de saint Jacques de Compostelle, Le chemin Portugais” de Gerard Rousse qui passe par Fatima.
– “El camino de Santiago Portuges”, edition El Pais aguilar (en espagnol) qui passe par Tomar
Nous avons choisi de passer par Tomar car c’est le chemin historique.
Le site internet: chemin portugais-via Lusitania nous sera également utile.
Après Porto, nous avons choisi de quitter la voie classique pour rejoindre Guimaraes puis Braga d’où part une autre voie romaine qui rejoignait Astorga en passant par Ourense: la Via NOVA. A Ourense, nous rejoignons la Via de la Plata qui conduit à Santiago. Nous avions trouvé les différentes étapes citées dans les caminho de Santiago de la province de l’Alto Minho (carte) sans description précise de l’itinéraire: il s’agit du chemin de Cellanova.
Le tampon s’appelle Carimbo et souvent le seul endroit où l’on peut le trouver pour estampiller votre credencial est la bibliothèque municipale, autant dire un vrai jeu de piste.
Nous aurions bien voulu arriver au Portugal en bateau mais nous n’en avons pas trouvé. Nous sommes donc partis en train:
TGV Bruxelles-Paris où notre amie Marie-France nous attendait. Nous avons passé un moment agréable avec elle en attendant le train suivant pour Irun.
A Irun la gare, peu sympathique, était surveillée par des policiers armés jusqu’aux dents. Tous les bagages ont dû passer au scanner. Nous partagions les couchettes avec des portugais qui rentraient au pays. Au matin, au réveil, nous étions déjà au Portugal. Le train passait par de coquettes petites gares toutes décorées d’azulejos. J’ai eu l’impression d’arriver dans le pays de Lilliput tellement les gens me semblaient petit. Arrivés à Lisbonne nous avons été heureux d’apprendre que nous avions gagné une heure, le Portugal étant à l’heure anglaise.
Descendez à la gare futuriste de l’Orient, cathédrale translucide, plutôt que celle de Santa Apolinia: vous aurez un accès direct au centre ville par le métro ou en bus.
Trois jours a Lisbonne
Première étape: Lisbonne-Vila Franca de Xira
Deuxième étape: Vila Franca de Xira Azambuja
Troisième étape: Azambuja-Santarem
Quatrième étape: Santarem- azinhaga
Cinquième étape: Azinhaga-Atalaia-Tomar
Une journée à Tomar
Sixième étape: Tomar – Alvalazere
Septième étape: Alvalazere Alvorge
Huitième étape: Vale Florido Condeixa Velha
Neuvième étape: Condeixa la Nova Coimbra
Dixième étape: Coimbra Mealhada
Onzième étape: Mealhada Agueda
Douzième jour: Agueda Albergaria a Velha
Treizième jour: ALbergaria a velha Sao Joao da Madeira
Quatorzième jour: Sao Joao da Madeira Porto
Deux jour de vacances à Porto
Quinzième jour: Guimaraes Taipas
Seizième jour: Teipas Braga par Briteiros
Dix-septième jour: Bom Jesus Caldelas
Dix huitième jour: Caldelas-Campo do Geres
Dix neuvième jour: Campo do Geres- Os Banos
Vingtième jour : Os Banos-Bande
Vingt et unième jour: Ourense-Silleda.
Vingt-deuxième jour:Silleda-Ponte de Ulla (20.4 km)
Vingt- troisième jour: Ponte de Ulla-Santiago (21.9 km)
Excursion à Fisterra
Première étape:
Itinéraire décrit dans le livre français
De bon matin nous prenons pour la dernière fois le tram 28 pour nous rendre au château que nous n’avons pas encore visité. La journée commence bien: le chauffeur du tram s’est trompé d’aiguillage et est sur la mauvaise ligne, il dépose tout son petit monde à la Baixa pour retourner à reculons. Il ne nous reste plus qu’à monter à pied. Nous repassons devant la Se (cathédrale ) imposant édifice roman flanqué de ses deux tours.
Après un courte montée nous arrivons au Castelo Sao Jorge. Le premier roi du Portugal, Dom Alfonso Henriques (1139) y installa sa résidence après la prise de Lisbonne aux maures.
De là, nous jouissons d’ une vue prodigieuse sur la ville.
Nous redescendons par l’Alfama et nous nous rendons à la gare de Santa Apolinia ou nous avons décidé de prendre le train jusqu’à Povoa pour éviter des routes circulantes et des zoning industriels.
Arrivés à Povoa nous traversons la voie ferrée en empruntant un pont. Le chemin est bien fléché en jaune pour Santiago et en bleu pur Fatima (les chemins sont communs jusqu’à Santarem).
A Alverca do Ribatejo, nous arrivons face au musée de l’armée de l’air.
A partir de Alhandra, nous pouvons rejoindre le Tage. Les pécheurs ont mis sécher leurs filets près de la grève. La digue a été aménagée en un agréable chemin jusqu’ à Vila Franca de Xira.
Vila Franca est la capitale de la corrida portugaise: la tourada. La mise à mort du taureau y est interdite: on dit y honorer la bravoure et le courage de l’animal. L’accent est donc mis sur la prouesse équestre du toréador, son style, son élégance puis son courage à affronter la bête à la main nue lors de la pega qui clôt la tourada..
La place Alphonse Albuerque avec sa mairie et son pilori du XVIème siècle est un endroit de rencontre agréable: c’est là que nous avons rencontré pour la première fois notre futur compagnon de chemin Jacky qui logeait ce jour là chez les pompiers.
Nous avons aussi admiré le marché municipal avec ses azulejos qui racontent la vie dans la campagne au fil des saisons.
Nous logeons au residential Flora
Deuxième étape:
Journée infernale; nous devons marcher le long de la nationale coincés entre le trafic et les clôtures des usines et des entrepôts.
Vila Nova da Rainha nous fait un petit clin d’œil avec son église au sommet de la colline et ses lagunes.
Nous arrivons complètement abrutis à Azambuja. La ville est complètement barricadée pour la prochaine corrida
Nous logeons à l’hôtel Gaibeu, il n’y avait pas de place ailleurs
Troisième étape:
Nous passons devant la belle place blanchie à la chaux avec en son centre le pilori et en arrière plan l’église.
Après avoir traversé la voie ferrée, nous longeons le rio bordé de bambous.
Nous traversons ensuite une zone agricole où des paysans sont occupés à planter des plants de tomates( la région étant spécialisée dans la préparation de conserves de tomates). Un peu plus loin notre attention est attirée par le va et vient d’un petit avion. A prime abord nous pensons à des exercices d’écolage, mais non, l’avion pulvérise tout simplement des pesticides sur des hectares de tomates; vive les tomates «bio»….Voilà pourquoi on n’entend même plus le gazouillis d’ un oiseau.
Nous finissons par arriver le long d’une digue qui protège les campagnes et les villages des turbulences du Tage.
Nous traversons trois villages d’une blancheur immaculée où nous pouvons nous ravitailler.
Nous traversons ensuite une zone vinicole sur des chemins sablonneux.
Nous apercevons Santarem au loin sur les hauteurs et nous nous rendons compte que l’étape déjà longue se terminera par une rude ascension.
Nous arrivons au residencial las muralha complètement vannés et dans un triste état. La longueur de l’étape et le soleil ont eu raison de nous: coups de soleil aux jambes provenant de la réverbération du sable et du macadam et nos premières ampoules dues à l’échauffement des pieds.
Quatrième jour: