Bom Jesus Caldeas
Levés de bonne heure, nous refaisons l’escalier. la fraîcheur matinale a remplacé la chaleur moite du soir. La lumière est plus douce et translucide.
Nous quittons ce lieu magique avec regret.
A la sortie du sanctuaire, nous prenons la route à gauche puis à droite celle qui passe en dessous du château. Nous allons jusqu’à Abadia d’Este, prendre une rue pavée qui descend, puis prendre à gauche la rua dos Matos puis à droite la rua dos Pereiros qui rejoint une autre rue: continuer sur cette rue jusqu’à une rue pavée à droite puis à gauche. Nous devons traverser la route à quatre voies qui vient de Braga.
Prendre la rue pavée en face(restaurant Gato) puis à gauche la rua da Batoca: nous tombons sur un fléchage jaune et rouge de la GR 117: itinéraire pédestre qui suit la voie romaine de Braga à Chaves sur 6 km. Prendre à gauche le chemin qui suit la rivière puis la rua das Gramellas. Prendre la première route à droite dans un lotissement jusqu’à un rond point, prendre à droite la rua Bela Vista, passer près de deux fontaines puis prendre à gauche la route de Chaves.
Nous passons près de deux restaurants dont Augusta. Nous arrivons à un rond point: continuer tout droit puis prendre une petite route à gauche: rua do Fojo puis à gauche en haut: église Quinta de Juste puis à droite rua das Rasadas. Nous échouons dans un lotissement sans issue. Je repère entre deux villas en construction un chemin qui monte à gauche: il nous ramène à la route que nous prenons à gauche (Las Ugadas). Continuer sur la route, ne pas prendre la rua Garrida.
A Pousada , nous passons devant la chapelle de Notre Dame de Fatima. Prendre la direction de Amares, arrivés à une route circulante prendre à droite( à gauche, il y a une petite boutique où il y a moyen de se ravitailler). Nous arrivons au pont roman de Porto qui enjambe le rio Cavado.
Après avoir traversé le pont, prendre au rond point à gauche: nous arrivons à Anjo da Guarda.
Un peu plus loin le long de la route nous trouvons un café bar restaurant. Nous passons devant la riche Quinta do Burgo qui fait du tourisme rural. Au rond point continuer tout droit, à gauche nous trouvons une flèche jaune que nous suivons (rua Fontanha): elle nous conduit sur la place de Amares.( statue de Gualdim Pais templier natif de la ville fondateur de la ville de Tomar).
Eglise d’Amares
Nous passons par Portela puis longeons la Casa Quinta da Tapada. A l’entrée de Caldelas, au rond point prendre la route qui descend à gauche puis un peu plus bas prendre un escalier menant à un petit chemin qui nous conduit aux thermes de Caldelas: hôtel bella vista, étape de notre journée.
Situé au frais au coeur de la verdure, il a gardé tout son charme d’antan. On nous invite à goûter l’eau des sources qui sont exploitée depuis les romains. Les thermes sont en contre bas de l’hôtel. Nous terminons la journée par une ravigotante baignade dans la piscine.
Aujourd’hui, nous avons fait beaucoup de routes, mais la beauté des paysages a récompensé nos efforts.
Cartes:70-56-42
Caldelas Campo de Geres
Décidément, les portugais ne sont pas marcheurs: lorsque nous leur demandons quel est le chemin le plus court pour se rendre à Campo do Geres ils nous envoie par la nationale qui passe par la vallée, ils ne connaissent pas la voie romaine. Nous leur demandons alors le moyen d’atteindre Santa Cruz: il faut reprendre la route que nous avons prise hier jusqu’à Quinta et prendre la direction de Paranhos. C’est en chemin que nous nous rendons compte que nous n’avons pas la carte de ce secteur.
Nous retournons à Caldelas pour prendre le chemin que nous avions décidé de prendre au départ. A l’église, prendre la rue qui monte à gauche puis la rua Sao Tiago à droite, laisser la pharmacie à droite. En face de la rua las Caldas, prendre la piste fermée par un portillon, nous n’avons pas le choix. Cela fait une heure que nous tournons en rond alors que nous sommes en face des thermes: il suffisait de prendre l’ascenseur pour descendre aux thermes et remonter tout droit.
Nous prenons le chemin qui monte puis juste avant un carrefour à trois branches prendre le chemin à gauche qui descend: il suit la ligne de haute tension.
Nous arrivons à un carrefour prendre tout droit à droite( pas celle qui monte) puis une route pavée à gauche puis à droite: nous sommes au village de Remalha. A la sortie du village prendre le sentier à gauche, nous arrivons à une route goudronnée qui nous conduit à un bar restaurant sur la route de Passos, Nous sommes à Souto.
Nous continuons jusqu’à Ribeira. Nous prenons une rue pavée qui monte très fort à droite vers l’église. Là tout droit un bar: ils sont d’accord de nous servir un repas. Un gars parle le français, il est en villégiature dans son pays et par chance son frère connaît la voie romaine(caminho da Geira romana). Il nous explique que nous devons prendre la direction de Cogide et à l’entrée du village prendre le premier chemin à gauche qui monte.
Souto
En chemin nous faisons une causette avec un homme devant sa maison. Il est en émoi: un avion s’est perdu dans l’Atlantique pendant un orage. Avec la télévision, on est au courant de tout ce qui se passe à l’instant dans le monde dans les endroits les plus reculés. Il est apiculteur et se plaint de la mauvaise santé de ses abeilles. Pourtant nous sommes loin des cultures intensives….
Nous arrivons enfin au chemin balisé jaune et rouge: suivre Geira. Nous sommes à 470 M d’altitude et le chemin va suivre tous les contours de la montagne à la même altitude, nous sommes à la borne milliaire numéro XV.
Arrivés à la chapelle Sao Sebastao, prendre la route à droite puis le chemin à gauche pour retrouver la voie romaine.
Au niveau de Saim, il y a moyen de quitter la voie romaine et de prendre la route directe vers Covide. Nous continuons par la voie romaine qui contourne la montagne jusqu’à la route Terras de Bouro-Covide: nous sommes à la borne numéro XXIII, nous avons effectués 8 milles ( environ 13 km).
Nous arrivons à Covide à sept heures du soir, le bus vient de passer. Si nous ne voulons pas rater le repas de ce soir à l’auberge de jeunesse de Vilarinho das Furnes nous devons trouver un moyen de nous y faire conduire: il y a encore une heure de marche. Au bar à l’entrée du village, nous trouvons quelqu’un qui rentre à Campo do Geres et qui veut bien nous prendre. Merci, les portugais sont vraiment sympathiques.
L’auberge de jeunesse est située dans un endroit idyllique. Le cadre de montagnes est majestueux et nous pouvons assister au coucher du soleil qui caresse les sommets de ses rayons roses.
Cartes 42-43-30
Campo de Geres , Os Banos
Nous rejoignons Campo do Geres par une piste à travers bois, nous traversons le village et nous prenons la direction de Vilafurnas: au bord de la route : la borne XVII qui n’existe plus.
Nous continuons sur la route jusqu’au camping, nous prenons le chemin balisé à droite.
Nous aboutissons à une piste qui longe le lac de barrage de Vilarinho das Furnas, la prendre à droite.
Un peu plus loin au niveau de la borne XXX qui a disparu, un gardien surveille la piste: elle est interdite à la circulation sauf si autorisation.
La borne XXXI à Bico da Geira nous lisons: altitude 610 m, 21,bornes dédicacées par une série d’ empereurs dont Hadrien, Alarcao, Licinio, nous sommes à 46.5 km de Braga
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La borne XXXII à Volta do Covo: 22 bornes: Hadrien, Maximino, Maximo, Cara, Magnencio, Decencio(351-353), Decio, ….
A Mata de Albergaria, prendre le petit pont à gauche, nous rejoignons la route qui conduit à Portela de Homem: millia XXXIV: Tito, Domiciano, Nava, Trajano, Adriano, Caracala, Maximino,et Maximo, Decio.
Nous arrivons à la frontière, nous avons une vue plongeante sur la vallée, reste à trouver la voie romaine. Sur la route, à la sortie du parking , prendre directement la piste à gauche: nous retrouvons la voie romaine. Le chemin est balisé jaune et blanc, mais il faut faire attention au marques car le chemin n’est pas toujours visible.
Plus bas, après avoir traversé la route, la voie romaine a été reconstituée. Nous aboutissons à une piste, il n’y a pas de marque: ne pas prendre à gauche la piste qui traverse le rio Caldo mais prendre à droite. L’ancien chemin nous amène aux ruines de la villa romaine avec ses thermes.
Plus loin nous aboutissons aux thermes contemporains, l’hôtel, ultra moderne, est désert. Comme ils nous proposent un prix pour passer la nuit et nous baigner dans la piscine, nous nous laissons tenter: quel plaisir de pouvoir jouir d’une piscine alimentée par une source d’eau chaude. Après une journée de marche il n’y a rien de tel pour détendre les muscles que le jet du col de cygne.
A la sortie des thermes une piscine en plein air, permet au voisinage de profiter aussi d’un bain d’eau thermale chaude.
Il y a aussi dans le village une pension residential As Thermas(988 44 82 84)
Cartes:portugaise:30
Cartes espagnoles: 336 I, 301 III
Os Banos, Bande
Ce matin, le temps est gris et peu engageant, temps typiquement galicien. Nous suivons la route jusqu’à Lobios car nous n’avons pas trouvé d’autre alternative. A Lobios il y a l’hôtel Lusitania.
Nous continuons par la route pour traverser le Rio Lima sur le viaduc. Normalement, nous devons prendre une piste à droite qui longe le lac qui en fait était l’ancienne route. Le plaisir sera de courte durée car lors de la construction de la route en amont, tous leurs grabats ont été déversés sur l’ancienne route qui est devenue impraticable et complètement recouverte de ronces. Nous retournons sur la nationale 540 heureusement pas trop circulante.
Au niveau de Torno, après avoir retraversé le Rio Lima, nous passons a coté d’un embranchement pour Lobios à 3 km passant par Xendive: c’était nettement plus court.
A Lobeira, nous trouvons un bar-épicerie et un arrêt de bus
A Chauz d’Alima, un café bar fait restaurant: bar Adelaïde
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Après Chaos , nous essayons à nouveau de quitter notre route en montant vers les villages, mais chaque fois nos tentatives se heurtent à des chemins couverts d’orties et de ronces, nous devons abandonner et retourner à la route. Du petit village de Fradavite, la vue sur le lac est superbe
A Costa da Pena, nous faisons le détour pour aller voir la petite église wisigothe de San Torcuato à Santa Comba de Bande.
Nous continuons tout droit sans descendre pour retrouver la route que nous traversons pour aller visiter Aquis Querquennis, ancien camp romain situé le long de la voie romaine qui à été noyée par les eaux du barrage ainsi que les thermes.
Point de chemin le long du lac, nous sommes obligés de remonter sur la nationale. Dégoûtés, nous prenons le bus pour Bande notre étape du jour.
La Casa rurale où nous avions projeté de loger n’a plus de place. Ils nous proposent de loger à la casa rurale Prado (988 443 426/ 660122039 ) qui sera mieux que l’hôtel du village. L’accueil y est chaleureux d’autant plus qu’ils connaissaient le français… Nous avons pu expliquer nos déboires. Mais oui, la commune avait projeté du continuer le chemin de Saint Jacques mais le projet est resté dans les cartons et les chemins sont restés en friches.
Ourense, Sileda
Plutôt que suivre une route à pied, nous décidons de nous rendre à Ourense en bus.
Le pèlerin entre dans Ourense en passant à côté des sources thermales Las Burgas: l’eau y coule avec un débit de 300 L la minute à 67°.
A partir de là nous prenons la rue Barreira pour rejoindre la Plaza Major puis nous montons une volée d’escaliers dominée par l’église de Santa Maria Nai.
Eglise Santa Maria de Nai
Nous traversons la place de Magdalena et du Trigo et nous arrivons à la cathédrale Saint Martin du XII-XIIIème siècle.
La cathédrale:
A l’intérieur nous admirons le portique du Paradis qui a beaucoup de ressemblance avec le portique de la gloire de Santiago. Il a même gardé sa polychromie. A la base d’une colonne nous nous arrêtons pour contempler la statue gothique de Santiago.
La porte du paradis
Saint Jacques
Les anges musiciens
Après la cathédrale nous passons devant l’église baroque Santa Eufemia, puis nous continuons par la rue de Paseo, rue très commerçante. Nous traversons finalement le Rio Mino par le Ponte Vella dont l’origine date de l’époque d’Auguste. Nous entrons dans le quartier du pont d’où nous pouvons rejoindre la gare: nous devons sauter deux étapes si nous voulons arriver à la messe des pèlerins à Santiago ce dimanche.
Nous sautons l’étape Ourense- 0seira( 29.9 km) et Oseira-Prado ( 30.6 km).
Le train nous dépose à la station de Lalin, nous prenons la direction de Lalin et nous retrouvons les flèches jaunes sans difficulté.
A Laxe, nous trouvons un refuge de pèlerin propret mais nous décidons de continuer notre chemin: il est trop tôt pour s’arrêter et puis l’endroit manque de charme coincé entre la nationale et l’autoroute.
A Prado, il n’y a plus d’hôtel comme indiqué dans le guide. Nous continuons vers Sileda où il y a de nombreuses possibilités de logement. Nous y rencontrons des pèlerins, un nouveau-zéelandais et une japonais qui marchent depuis 4 mois à partir de Séville sur la via de la Plata.
Nous avons fait 22,4 km.
Sileda Ponte de Ulla
Notre chemin joue à cache-cache avec la nationale où il y a beaucoup de circulation dont nous entendons le bruit en arrière fond. Notre cheminement est aussi perturbé par de travaux pour le future TGV: ils sont titanesques, le paysage en est tout bouleversé. A partir de Castro, notre chemin est détourné: nous ne passerons pas par l’ermitage de Gundian.
A Puente de Ulla, le restaurant près du pont possède des chambres. Un quatrième pont est en construction au dessus du pont métallique du chemin de fer: celui du futur TGV. Dans ce petit village nous pouvons contempler l’église romane de Sainte Marie Madeleine. Nous avons fait 20.4 km
Ponte de Ulla Santiago
Nous passons près du refuge des pèlerins d’Outeiro: il est ultra moderne.
A Vixo nous longeons l’église Santa Lucia en empruntant l’ancien Camino Real mais nous pressons le pas car la pluie commence à tomber.
Le lendemain nous assistons à la grand messe des pèlerins, la cathédrale est bondée. Les visages reflètent le bonheur d’avoir pu réussir un tel périple. Le prêtre énumère avec beaucoup de solennité leur origine, leur parcours et leur moyen de locomotion ( à pied, à vélo, à cheval) pour tous ces pèlerins qui ont réussi le chemin. Mais crise économique oblige, nous n’aurons pas droit au botafumeiro qu’ils font osciller grâce aux offrandes des pèlerins.
Nous n’aurons pas non plus droit à la compostèle car nous n’avons pas fait les cent derniers kilomètres. Peu nous importe cette dernière leçon d’humilité: le chemin portugais fut surtout pour nous une leçon de bonheur: chaque jour nous avons rencontré des gens souriants et heureux de vivre même si souvent ils n’avaient pas grand chose.